Vendredi (18/09/09)
Fin de soirée contemplative
Assis sur le quai juste en avant de chez Bozo, je joue une toune des Cowboys, la cigarette au bec, le verre de whisky qui traîne négligemment à côté. Et pourquoi pas, un coat en cuir, tiens. Depuis l'temps que j'en veux un! En jouant je regarde les nuages passer, et c'est bizarre, au lieu d'y voir des lapins j'y vois la perspective d'un futur où on va pouvoir y cacher des caméras. Petit trip paranoïa, allez savoir pourquoi.
Ça fait un p'tit bout que je me demande, changement de sujet, ce que ça doit être de vivre dans une petite communauté. Un endroit où tu connais tout le monde - non, pas tout le monde, c'est trop petit, mais une partie de la communauté disons - et où tu peux sentir que tu participes à quelque chose. Et où tu vois que ton existence, que tout ce que tu mets d'efforts dans ta vie, a une incidence au moins minime sur le cours des choses. Où tu fais partie de ton destin, où tu vois ta pièce de l'échiquier bouger. Où t'as l'impression d'être quelqu'un, et que le grand organisme dans lequel tu évolues, ben il te sent. Et et qu'il est content que tu sois là.
De m'écouter parler, ça me donne des envies de partir au bout du monde (occidental, on s'entend, hého), pour voir ce que je manque en grandissant, et en devenant pantouflard, à Montréal. Mais bon, moi, le passage à l'acte... Je suis bien, là, sur mon quai, à me l'imaginer, non?
Et si c'était différent, hein? Si j'étais mieux dans mon rêve de ce moment-là, dans mon fantasme d'un endroit qui s'avèrerait être ben ordinaire, dans l'fond?
Et voilà, on part quelque part, et on finit avec un plaidoyer pour l'inaction imaginative! C'est bien, de laisser aller sa pensée, pendant que les nuages ont encore rien contre sa présence parmi eux. M'enfin, il se fait tard, et il va mouiller, je rentre.
Ça fait un p'tit bout que je me demande, changement de sujet, ce que ça doit être de vivre dans une petite communauté. Un endroit où tu connais tout le monde - non, pas tout le monde, c'est trop petit, mais une partie de la communauté disons - et où tu peux sentir que tu participes à quelque chose. Et où tu vois que ton existence, que tout ce que tu mets d'efforts dans ta vie, a une incidence au moins minime sur le cours des choses. Où tu fais partie de ton destin, où tu vois ta pièce de l'échiquier bouger. Où t'as l'impression d'être quelqu'un, et que le grand organisme dans lequel tu évolues, ben il te sent. Et et qu'il est content que tu sois là.
De m'écouter parler, ça me donne des envies de partir au bout du monde (occidental, on s'entend, hého), pour voir ce que je manque en grandissant, et en devenant pantouflard, à Montréal. Mais bon, moi, le passage à l'acte... Je suis bien, là, sur mon quai, à me l'imaginer, non?
Et si c'était différent, hein? Si j'étais mieux dans mon rêve de ce moment-là, dans mon fantasme d'un endroit qui s'avèrerait être ben ordinaire, dans l'fond?
Et voilà, on part quelque part, et on finit avec un plaidoyer pour l'inaction imaginative! C'est bien, de laisser aller sa pensée, pendant que les nuages ont encore rien contre sa présence parmi eux. M'enfin, il se fait tard, et il va mouiller, je rentre.
Raconté par Bozo, à 23:46 sur le quai, les pieds dans l'eau.
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